Faire face au deuil de son animal

Aujourd’hui, je souhaite traiter d’un sujet particulièrement difficile :

Le décès de son animal et le deuil que nous sommes menés à vivre.

Dans le cadre de mon activité professionnelle et dans ma vie personnelle, j’ai pu observer beaucoup de situations différentes auxquelles, nous, propriétaires d’animaux, sommes confrontés :

• Mort naturelle de l’animal lorsqu’il arrive à un âge respectable pour son espèce (mort de vieillesse).

Je crois sincèrement que c’est tout ce que nous espérons pour nos animaux. C’est la mort la plus douce et la plus digne que nous leurs souhaitons.

• Choisir d’euthanasier son animal

Dans ces cas, cela devient beaucoup plus compliqué.

Beaucoup de sentiments différents, de pensées, de questions nous envahissent.

Dois-je l’aider à abroger ses souffrances ?

Suis-je sûr qu’il souffre au point de mettre un terme à sa vie ?

Est-ce parce que cette situation m’est trop inconfortable, plus vivable ?

Ai-je eu raison de le faire ?

Ai-je trop attendu ?

Nous pouvons également nous sentir honteux, coupables, ressentir la sensation de l’avoir trahi, etc. Tous ces sentiments sont perturbateurs du deuil que nous aurons à gérer. Ils auront tendance à freiner le processus naturel du deuil.

• Le décès soudain, inattendu de son animal (accident, pathologie foudroyante)

Dans ces cas, c’est l’effet d’une bombe qui nous tombe dessus. On a l’impression que tout s’arrête autour de nous, que le monde s’écroule. C’est le néant. C’est le désespoir complet… Nous ressentons de l’impuissance, du désarroi. Et souvent les « pourquoi » nous submergent. Nous tournons en boucle… Nous sommes dévastés…

• Disparition de son animal (mort ressentie, mais corps introuvable)

Là aussi, c’est une situation extrêmement compliquée à gérer. D’autant plus que le fait de pouvoir voir de nos propres yeux le corps défunt de notre animal, nous permet enfin de pouvoir entamer le processus du deuil. N’arrivant pas à savoir ce qu’il est advenu de notre si cher compagnon, nous n’arrivons pas à entamer le processus de deuil. A nouveau, nous pouvons nous sentir coupables, impuissants, irresponsables.

Lorsque nous vivons un deuil, il a été démontré que nous passons par plusieurs phases :

Le choc – le déni – la colère – la tristesse – l’acceptation.

Selon les individus et les situations vécues, certaines de ces phases prennent beaucoup plus de temps que d’autres, et des fois même, certains n’arrivent pas jusqu’à l’acceptation et vivent le deuil toute leur vie…

Dans mon métier, il me tient également très à coeur de vous accompagner lors de ces moments douloureux, de vous aider au mieux. Et ça, j’y mets un point d’honneur. J’adore les animaux et j’ai un très grand respect pour ceux qui partagent leur vie.

Je pense que pour pouvoir accompagner au mieux chacun de vous, le fait d’avoir moi-même été confrontée très tôt à la mort de mes proches et d’avoir frôlé ma propre mort, me permet de vous guider en douceur en trouvant les mots appropriés et le cheminement à suivre qui est unique et propre à chacun de vous.

Si j’ai choisi d’aborder avec vous ce sujet, c’est également pour vous permettre de vous exprimer sur ce thème si vous êtes déjà passé par ces moments difficiles, qu’est le décès de notre plus fidèle compagnon.

Comment les avez-vous vécus ? Quels sentiments avez-vous ressentis ?

Quelles étaient les circonstances du décès de votre compagnon ?

Etiez-vous présent ?

Avez-vous pu les accompagner ?

Ou toute autre chose traitant de ce thème que vous souhaiteriez partager.

Lors de la rédaction de cet article, bien évidemment, mes pensées sont orientées vers tous les Animaux que j’ai eu l’honneur et le privilège de connaître, mais également à tous les Humains qui les ont accompagnés sur le chemin de leur vie, jusqu’à leur dernier souffle.

Anna GROSFORT