Lettre à mon compagnon humain

Mon cher humain,

Je vois que tu pleures, car c’est mon moment de partir. Ne pleure pas, s’il te plaît. Je veux t’expliquer certaines choses. Tu es triste parce que je suis parti, mais je suis content de t’avoir rencontré. Combien de compagnons comme moi meurent tous les jours sans rencontrer quelqu’un de spécial comme toi ?

Je sais que mon départ t’attriste, mais je devais y aller maintenant. Je veux te demander de ne pas te blâmer pour quoi que ce soit. Je t’ai entendu sangloter que tu aurais dû faire autre chose pour moi. Ne dis pas ça, tu as fait beaucoup pour moi ! Sans toi, je n’aurais rien su de la beauté que je porte avec moi aujourd’hui. Tu dois savoir que nous, les animaux, vivons le présent intensément et nous sommes très sages. Nous profitons chaque jour et pouvons oublier le mauvais passé rapidement. Nos vies commencent quand on connaît l’amour, le même amour que tu m’as donné, mon ange sans aile à deux jambes.

Sache que même si tu trouves un animal gravement blessé, et que tu n’as qu’un peu de temps, tu fournis un énorme service en l’accompagnant dans sa dernière transition.

Aucun d’entre nous n’aime être seul, sauf quand on réalise qu’il est temps de partir.

Parfois, certains d’entre nous aiment que l’un d’entre vous soit à nos côtés, nous caressant et tenant notre patte, nous aide à aller en paix. Et parfois, nous préférons être seul pour faire ce chemin. Plus de pleurs, s’il te plaît. Je suis heureux. J’ai en mémoire le nom que tu m’as donné, la chaleur de ta maison qui est devenue la mienne. J’entends le son de ta voix qui me parle, même si je ne comprends pas toujours ce que tu me dis. Je porte dans mon coeur toutes les caresses que tu m’as données et tout l’amour que nous avons partagé.

Tout ce que tu as fait était très précieux pour moi et je t’en remercie sans cesse. Je ne sais pas comment te le dire, parce que je ne parle pas ta langue, mais sûrement à mes yeux tu pourrais y voir ma gratitude.

Je vais juste te demander deux faveurs. Lave-toi le visage et recommence à sourire.

Rappelle-toi à quel point nous vivions ensemble ces moments, souviens-toi des singeries que j’ai faites pour te remonter le moral. Revis comme moi, tout le bien que nous avons partagé tant de fois. Et ne dis pas que tu ne vas pas adopter un autre compagnon, parce que tu as beaucoup souffert de mon départ. Sans toi, je n’aurais pas connu les beautés que j’ai vécues.

S’il te plaît, ne fait pas ça ! Il y en a beaucoup comme moi qui attendent quelqu’un comme toi.

Donne-leur ce que tu m’as donné, s’il te plaît, ils en ont besoin comme moi j’avais besoin de toi.

Ne garde pas l’amour que tu as à donner, par peur de la souffrance. Suis mon conseil, chéri le bien. Partage avec l’un d’entre nous. Reconnais que tu es un ange pour nous les animaux, et que sans les humains comme toi, notre vie serait plus dure que parfois elle ne l’est. Suis ta noble tâche, maintenant c’est à moi d’être ton ange. Je t’accompagne sur ton chemin et t’aide à aider les autres comme moi.

Je vais parler à d’autres animaux qui sont ici avec moi, je leur dirai tout ce que tu as fait pour moi et je vais dire, et le dire fièrement : « C’EST MA FAMILLE ».

Ce soir, quand tu regarderas le ciel et que tu verras une étoile qui scintille, je veux que tu saches que c’est moi qui cligne des yeux ; te prévenir que je suis bien arrivé et te dire « merci pour l’amour que tu as su me donner ».

Je voulais te dire au revoir maintenant, mais je préfère te dire à plus tard. L’endroit où nous allons est spécial, il nous récompense en nous permettant à nouveau de nous rencontrer.

Source inconnue de l’auteur.